J’ai un problème : tout le monde parle de travail utile, de sauver la planète ou de soigner les gens, les animaux, les plantes… et moi, je suis en école de commerce.
De fait, avec la crise du Covid, le scandale Mc Kinsey en mars dernier, la crise écologique, les apéros où expliquer ce que j’apprends concrètement prend toujours trop de mots (et demande beaucoup d’exemples !), le plus récent phénomène du « quiet quitting », la question du sens du travail a pris une place importante dans la conversation mondiale.
Et comment je sais, moi, s’il a du sens mon futur travail ? Comment je sais si ce que je ferai (consultant, manager, PMO, scrum master, contrôleur de gé, chargé de comm ou respo marketing…) servira réellement à quelque chose (et si oui, à quoi) ?
Comment je sais si je ne fais pas un « bullshit job », comme le dit David Graeber, anthropologue, dans son ouvrage éponyme (2018) ?
Pour lui, les causes de l’essor de ces emplois ressentis comme inutiles sont multiples, mais il souligne que ce sont en définitive ceux qui les occupent qui sont les mieux placés pour le savoir.
La question donc, c’est comment je le vois, moi, ce futur travail, quel sens j’y mets, quelle vision j’ai de mon utilité, de ma place, de mon horizon d’existence.