Lettre aux citoyens :
Madame, Monsieur, Chers concitoyens,
Voici quelques mots, qui, à l’occasion d’une rencontre, ont rassemblé les intelligences et sensibilités d’un groupe, et méritent de faire écho chez le plus grand nombre d’entre nous.
Le 18 juin dernier, le programme d’Innovation Citoyenne porté par ETHICS Group et le mouvement The Good Company, rassemblait une nouvelle fois des hommes et des femmes de tous horizons, réunis par la conviction que la société peut évoluer vers plus d’humanité grâce à l’intelligence collective. Le thème du jour : penser collectivement à ce que nous voulions et à ce que nous devions mettre en place pour notre environnement de demain.
Nombreux étaient les sujets et riches ont été les idées qui ont émergé des débats. Considérant alors la dimension universelle que peuvent revêtir les problématiques environnementales, nous décidons de partager ces idées avec tous ceux chez qui cela pourrait éveiller l’intérêt ou la curiosité.
De notre consommation d’énergie à notre manière de sélectionner nos activités de loisirs, nous pouvons nous questionner sur l’ensemble de nos pratiques et de nos habitudes, conditionnées jusqu’alors par un ensemble de codes socio-économiques émanant d’un système que l’on voit se scléroser peu à peu, d’autant plus avec la crise que nous traversons.
Il apparait alors judicieux de se saisir de cette période particulière, pour repenser l’harmonie que nous souhaitons vivre avec le monde, la nature et les autres.
L’ambition est grande, et peut sembler démesurée : comment, à notre échelle de citoyen, dans notre vie de tous les jours, pourrions-nous devenir acteur d’un changement qui se veut planétaire, durable et salvateur pour les années à venir ?
En se saisissant individuellement de nos responsabilités face à cette question et en s’inscrivant dans la force et l’intelligence d’un collectif, le spectre des possibilités s’élargit. Comme dans la fable du petit colibri, portant en son bec quelques gouttes d’un lac pour tenter d’éteindre le feu, il s’agit de croire en la capacité de chacun à s’engager pour une cause, à son échelle, et d’additionner ces prises de conscience pour faire naître la force d’un collectif capable de changer les choses.
Alors par de petits gestes, par quelques nouveaux réflexes à intégrer dans nos quotidiens, nous pouvons faire du monde de demain un endroit où il fait bon vivre.
Voici les différentes questions qui ont animé les échanges de la rencontre du 18 juin dernier :
Avant même d’aborder la question des pratiques, il nous a semblé important de nous interroger sur notre connaissance de ces sujets et de prendre conscience de nos schémas de pensées du quotidien. Mieux choisir son fournisseur d’énergie en fonction de la manière dont cette dernière est produite, se questionner sur l’empreinte carbone que peut représenter une activité de loisir, penser à la façon dont on s’inscrit dans un tissu économique local ou encore à ce que signifie être citoyen… autant de questionnements qui sont déjà une manière de se responsabiliser face à la problématique environnementale.
La question de notre rapport à l’autre est aussi largement revenue dans les échanges. En se tournant vers l’humain, c’est en fait vers l’environnement tout entier que l’on se tourne, sans forcément en avoir conscience, initiant alors une sorte d’effet papillon. Proposer à son voisin de le déposer au travail, organiser une activité de jardinage avec les enfants de son quartier, partager du matériel de bricolage, de loisir, pour éviter la surconsommation pour l’usage unique : ce sont des gestes simples et bienveillants, qui favorisent l’échange et s’inscrivent dans un comportement écologique durable.
Il est apparu comme essentiel pour chacun d’entre nous de prendre conscience de son pouvoir d’agir et d’engager sa responsabilité à devenir acteur d’un changement qui dépasse son propre intérêt mais rejoint celui du collectif. Etre engagé dans la cause environnementale c’est aussi être libre de choisir l’avenir que l’on souhaite voir pour le monde et d’en être pleinement acteur. C’est une manière de refuser de suivre un mouvement que l’on pourrait nous imposer en affirmant nos convictions.
C’est enfin la notion d’humanisme qui mérite d’avoir une place parmi les mots avec lesquels nous choisissons de faire écho dans cette lettre. Si nous vivions en étant connectés avec nous-mêmes, avec les autres, la nature et le monde, en recherchant une harmonie, la quête de nouveaux comportements écologiques apparaitrait alors comme un non-sens, puisque de fait, nous incarnerions l’équilibre que nous souhaitons voir avec tout ce qui compose le monde dans lequel nous évoluons. Or l’Homme aujourd’hui, focalisé sur l’instantanéité et sur une recherche du bonheur à l’extérieur de lui, le plus souvent basé sur la possession, finit par se trouver en déphasage avec sa nature profonde et son environnement. Il finit par perdre le sens dans ses actes, et s’engage parfois même dans un style de vie sans aucune conscience du tout que constitue son monde social et environnemental.
Mettre l’humanisme et la recherche de la pleine conscience au cœur de nos réflexions nous conduirait probablement vers des comportements plus responsables et durables.
Interroger ses pratiques quotidiennes et déclencher des prises de conscience, se tourner vers les autres, s’engager dans une cause qui nous concerne, garder proche de nos réflexions la notion d’humanisme : ces grands principes définis collectivement ont ensuite été déclinés en un ensemble de bonnes pratiques et de gestes simples à mettre en place au quotidien. Retrouvez et enrichissez ces idées sur Colidée, le réseau social de concertation : https://colidee.com/ecologie
Vous aussi, vous pensez que la société peut évoluer vers plus d’humanité grâce à l’intelligence collective ? Venez témoigner de vos aspirations et de vos solutions pour faire émerger ce monde nouveau et apaisé que nous souhaitons voir naître, progresser et croître différemment. Rejoignez notre laboratoire d’innovation citoyenne au service de l’intérêt général. Les prochaines rencontres The Good Company auront pour thèmes « Apprendre à mieux vivre ensemble » et « Repenser notre relation avec la nature » : inscrivez-vous ici !
Nous sommes tous partie de la solution.
Ensemble, nous pouvons impulser cette dynamique !
Les membres du mouvement The Good Company