Première de la série 2020 du programme des rencontres The Good Company pour l’innovation managériale, la soirée du 27 février dernier fût marquée par de riches échanges entre managers de différents horizons professionnels, s’articulant autour de la question du sens de l’action quotidienne pour motiver une équipe.
Il est rapidement apparu par le biais d’un sondage en début de session, que les participants présents ce soir-là étaient animés par la question du lien avec l’autre, par la possibilité de participer à l’invention d’un futur collectif et l’importance des relations sociales dans son environnement professionnel.
Le premier temps d’échange fut rythmé par une discussion autour de la pluralité de sens que chacun peut attribuer à son action quotidienne. Pour trouver ce sens, beaucoup apparentent leur activité professionnelle à une aventure humaine, construite sur des bases de partage, d’échange, de collectif et surtout de confiance. Avoir le sentiment d’être acteur d’un changement porté par une organisation dont on partage les valeurs permettrait de libérer sainement les énergies des collaborateurs, et, de faire en sorte que chacun puisse exprimer sa créativité et apporter une pierre à l’édifice d’un projet collectif.
Dans cette aventure humaine, le sens peut également résider dans la notion d’apprentissage, dans le fait de pouvoir systématiquement enrichir ses connaissances et son mode de pensée par le partage d’expériences, de bonnes pratiques qui peut se créer entre les collaborateurs.
C’est d’ailleurs en ce sens que la majorité des participants appuient sur la nécessité des organisations de bénéficier d’une diversité de profils, afin de croiser les regards et de bénéficier de chaque singularité. Donner une place à chacun, qu'elle soit reconnue et valorisée, et ne surtout pas avoir peur de dire qu'on a besoin des autres, qu'elle que soit sa position afin de pouvoir être acteur du changement.
On trouve également un sens à son action quotidienne par le biais de l’impact sociétal que peut avoir son activité. Prendre une forme de recul face aux actions opérationnelles que l’on mène chaque jour, apparait comme essentiel pour avoir une vision globale du résultat de son action à l’échelle de la société et se responsabiliser face à cela. Alexandre Tisserand, Directeur Général de Kineis, a d’ailleurs dit à ce propos qu’afin de trouver le sens de son action quotidienne « il faut que les choses aient une utilité et un sens plus commun à l’échelle sociale, sociétale » et que, malgré l’importance de la conscience du résultat dans une organisation, « il convient de ne pas tomber systématiquement dans un travers commerciale. » La valorisation du cheminement que l’on opère dans son action quotidienne, constitue le fer de lance d’un challenge humain et culturel que l’on mène à une échelle qui dépasse les frontières de son organisation. C’est avec humilité et respect du collectif que le sens de ces actions se dessine et vient dans une logique d’interdépendance alimenter la somme des énergies des collaborateurs pour la création d’une valeur.
Dans un second temps, il a été demandé aux participants de réfléchir ensemble sur ce qu’ils souhaitaient mettre en place dans leurs organisations pour partager le sens de l’action collective. Adrien Lasplace, directeur juridique du Groupe Scopelec, cite alors l’exemple de son organisation où le sens des espaces de travail, le sens de « ce qui se voit » dans son environnement quotidien, est venu fournir une base solide à la construction globale du sens de l’action des collaborateurs. En effet, des espaces construits en concertation ont permis au groupe d’assurer une transmission de valeurs coopératives en sortant leurs salariés de leur zone de confort et en les mettant face à leurs responsabilités. C’est globalement de cette teinte que les échanges durant la soirée ont été imprégnés.
Globalement, le collectif demeure l’aspect qu’il convient de considérer en priorité pour partager le sens de l’action. Le fait de donner à tous la possibilité d’être partie prenante par le biais d’instances de gouvernance établies en ce sens, permet de libérer un collectif, une intelligence collective, qui doit fonctionner à plein régime dans une organisation libérée. En parallèle à cette notion, il semble primordial de penser ces échanges collectifs comme étant réellement porteurs d’actions et de constructions concrètes, de créer des rendez-vous et des prises de conscience permises par la responsabilisation.
En effet il est nécessaire de créer des moments privilégiés pour libérer la parole. L'incertitude révèle des peurs et des craintes que l'on est obligé de considérer,
et c’est pourquoi il convient de célébrer réussite et succès en faisant des évènements en ce sens.
Chaque contribution, chaque expérience, même infructueuse, doit être le morceau d’un cheminement vers la réussite et une réponse à la quête de sens de chacun au sein du collectif. Il est important d’en avoir conscience afin de pouvoir pleinement profiter des inspirations qui s’y rattachent et participer à une aventure humaine riche de l’intelligence collective. Elle seule permet de construire l’histoire d’une organisation et ses succès car « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »
Et si la performance opérationnelle augmentait avec la co-construction et la coopération ? Pour en être convaincu, venez vivre un temps d’intelligence collective The Good Company le 26 mars prochain à l’ETHICS Village.