Teintée d’émotions, de partage et d’enthousiasme, la deuxième rencontre du programme 2020 The Good Company pour l’innovation managériale s’est déroulée le jeudi 26 mars dernier, concentrant les débats autour de l’intelligence collective au service de la performance.
Dans le contexte particulier du confinement, ce temps d’échanges s’est tenu à distance par voie digitale. La question de l’intelligence collective, du collectif en soi, apparait alors d’autant plus significative lorsque les circonstances empêchent de se rassembler. Les notions de « liens », de « projection dans l’après confinement » de « rapport au temps » et aux « valeurs », ont marqué cette rencontre d’une prise de recul particulièrement positive et progressiste.
C’est en premier lieu la question des relations humaines qui a été abordée autour des tables rondes virtuelles. L’absence de contact physique en cette période, est ressentie comme un réel manque dans nos relations aux autres, comme une carence invisible de ce lien qui fait le collectif. Pourtant, assez instinctivement, on s’attèle à trouver de nouvelles façons de communiquer, de voir et d’entendre l’autre, souvent par le biais du digital. Il se crée alors une forme de relations sociales différente, parfois même plus profonde, dans le cadre professionnel notamment, puisque l’on voit ses collaborateurs dans un autre contexte que celui des murs de son organisation, on prend alors conscience des contraintes de chacun, et l’empathie grandie dans une nouvelle forme de collectif.
Ce collectif se réinvente également en cette période par une nouvelle perception de la notion du temps. Contraints d’être partiellement déconnectés des problématiques strictement opérationnelles, l’intelligence collective peut alors se mobiliser d’une nouvelle manière autour de sujets plus profonds, plus « essentiels », et pourtant parfois mis de côté dans le quotidien. L’instant suspendu que constitue le confinement peut alors être une « opportunité de faire tomber nos schémas de pensées » et de réévaluer le temps que l’on consacre aux choses et aux réflexions qui d’habitude nous paraissent de second plan, et qui s’avèrent être finalement au cœur de tous nos questionnements.
De plus, à travers les échanges au cours de la rencontre, on note qu’il apparait comme primordial de faire de certains questionnements de fond, mis en exergue par cette période particulière, les bases d’un nouveau mode de fonctionnement, de collaboration, dans ce que l’on a défini comme « l’après confinement ».
En effet, il convient de construire collectivement ce qui constituera notre avenir après un passage qui remet en question l’ensemble des fonctionnements de la société que l’on a toujours connu. Beaucoup s’interrogent sur la manière de rassembler les potentiels de chacun, de rassembler chacune des forces et des contributions pour agir collectivement, en confiance, dans la construction d’une projection réaliste, constructive et progressiste de ce que sera demain. L’isolement de chacun a finalement permis de souligner l’importance d’additionner les talents et de créer une réelle cohésion au sein d’un collectif pour avancer et se renouveler dans le futur.
On touche alors à la dimension nécessaire et bénéfique de se questionner sur le sens des valeurs, celle que l’on donne à son travail, à ses relations avec les autres, à son engagement dans la construction d’une société plus respectueuse de l’environnement, plus attentive à l’ancrage territorial de ses organisations. L’intelligence collective peut en ce sens devenir le terreau fertile de réflexions et d’actions concertées autour de sujets essentiels et à la base de notre société d’aujourd’hui et de celle de demain.
Dans l’esprit des échanges qui ont marqué cette deuxième rencontre du programme The Good Company 2020, continuons de contribuer à une réflexion collective sur la situation inédite que nous vivons actuellement.
N’hésitez pas pour se faire à vous connecter aux différents espaces de concertation Colidée mis à la disposition de tous, et à les enrichir de vos contributions :
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